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la comédie

AUTRE STROPHE OU ODE


Le Poete

Tu peux ma pauvreté fatale

Ayder d’une main libérale,
Et couvrir ma nécessité :
Ainsi te soit fortune bonne,
Et te favorise et te donne

Le bien que tu as mérité.


Genin

Je t’entendz bien, n’en dis plus davantaige,
Tu as besoing de robbe à ton usage,
C’est la raison, il fault te la bailler,
Car aussi bien je te veuz habiller,
Ayant pitié du froid que tu endures ;
Que si l’hyver, la glasse et les froidures
T’alloieut serrer, pauvre homme, il te faudroit
Transir bientost de frisson et de froid :
Prens ceste robbe encore toute neuve,
Ell’ gardera que le froid ne te treuve,
Mais va-t’en viste.

Le Poete

Mais va-t’en viste Or je m’en vay aussi,
Et m’en allant je chanteray cecy.

AUTRE STROPHE OU ODE


Le Poete

O la majesté adorée

Du filz de Saturne et de Rhée !
O Jupiter Dodonean !

O le pere Panomphean !