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UNE ANNEE DE SÉJOUR

d’une cassette vide, qui l’aida à se soutenir au-dessus de l’eau et à gagner le rivage.

Le reste de notre voyage fut plus heureux ; nous nous arrêtâmes aux forts Okanakane et Wallawalla, où je baptisai plusieurs enfants. Les principaux sauvages qui fréquentent les rives du Columbia sont les Gens des lacs, dont le chef et plusieurs autres ont reçu le baptême, les Skuyelpis ou Chaudières, les Okanakanes, les Simpoils, les Wallwalla, les Nez-percés, les Kayuses, les Attaxes, les Spokanes ou Zingomênes, les Nez-percés ou Sapétans, les Gens des chutes, les Gens des cascades, les Tchinoucks et les Clatsops. Nous arrivâmes au fort Vancouver dans la matinée du 8 juin.

J’ai eu le bonheur et la grande consolation de faire, dans ces pays lointains, la connaissance de deux respectables prêtres canadiens, le très-révérend M. Blanchet, grand-vicaire de toutes les contrées à l’ouest des montagnes sur lesquelles la couronne britannique a des prétentions, et le révérend M. Deniers. Ils s’occupent à faire dans ces parages ce que nous tâchons de faire aux montagnes Rocheuses. La charité avec laquelle je fus accueilli par ces dignes ecclésiastiques est une preuve non suspecte de la pureté du zèle dont ils sont animés pour le salut des sauvages. Ils m’ont assuré que dans les vastes régions du nord-ouest qui s’étendent le long de la mer Pacifique, il y aurait un bien immense à faire, si les mis-