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CHEZ LES TRIBUS INDIENNES

loges de Skalz ou Kootenays n’en étaient éloignées que de deux bonnes journées de marche. Comme ils n’avaient jamais vu de prêtre sur leurs terres, je pris le parti d’aller leur rendre une visite, en attendant la descente de l’esquif qui ne pouvait partir que six jours plus tard. Deux métis me servirent d’escorte et de guides. Nous galopâmes et trottâmes toute la journée, de manière à mettre derrière nous une distance d’environ soixante milles. Nous passâmes une nuit tranquille dans un profond défilé, couchés près d’un bon feu, mais à la belle étoile. Le lendemain 14 avril, après avoir traversé plusieurs montagnes et vallées où nos chevaux trouvèrent de la neige jusqu’au ventre, nous arrivâmes vers les trois heures après midi en vue du camp des Kootenays. À mon approche, ils s’assemblèrent, et lorsque je ne me trouvai plus qu’à une trentaine de verges d’eux, tous les guerriers présentèrent les armes qu’ils avaient tenues cachées jusqu’alors sous leurs manteaux de buffle, et me donnèrent un salut général qui fit faire


    Lewis et Clarke, en 1804, 1805 et 1806, par les fleuves Missouri et Columbia, jusqu’à l’océan Pacifique, in-8o, 1809. Ce n’était qu’un extrait d’un journal plus étendu, qui a paru depuis sous le titre de : Voyage à la source du Missouri,’à travers le continent américain jusqu’à l’océan Pacifique, publié d’après le rapport officiel, et enrichi de plusieurs cartes ; et, en particulier, de la route qui a été suivie, 1814, in-4o. La première relation a été traduite en français, par M. Lallemand, in-8o.

    (Note de l’Éditeur.)