À
un Père de la Compagnie de Jésus.
Cette lettre est la conséquence pratique de ce qui est contenu dans mes lettres antérieures ; conséquence qui sera, j’en suis sûr, bien consolante pour toutes les personnes bien pensantes, et surtout pour celles qui, tout en intéressant beaucoup au progrès de notre sainte Religion, veulent des faits bien prouvés avant d’asseoir leur jugement. De tout ce que j’ai écrit sur notre Mission, il nous est permis de conclure, ce me semble, que la petite nation des Têtes-plates est un peuple d’élus ; qu’il est facile d’en faire une tribu modèle, la pépinière d’une chrétienté qui ne le cède pas en ferveur à celle du Paraguay. Nous avons, pour parvenir à un but "si désirable, plus de facilité que n’en avaient nos Pères espagnols, et un concours de circonstances aussi heureux que nous puissions le souhaiter. Permettez-moi de les énumérer :