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LIVRE III. 49

par hasard un miroir posé sur la chaise de leur mère. Le jeune garçon vante sa beauté. Sa Sœur, à cet accès de vanité, se met en colère et prend tout ce badinage pour une injure. Pour le mortifier à son tour, elle court vers son père, et fait, la jalouse, un crime à son jeune Frère d’avoir touché, lui homme, un meuble de femme. Le père les prit tous deux dans ses bras, et, partageant également ses caresses et ses baisers. « Je veux, leur dit-il, que tous les jours vous vous serviez de ce miroir : toi, pour que les vices du cœur ne ternissent pas ta beauté ; et toi, ma fille, pour que tes bonnes qualités rachètent les torts de la nature.»

FABLE IX

SOCRATE A SES AMIS

Le nom d’ami est commun, mais l'amitié rare.

Socrate se faisait bâtir une petite maison (j’envie sa mort au prix de sa renommée, et je pardonne à l'envie si l'on absout ma

Hi spéculum, in cathedra matris nt positum fuit, Pueriliter ludentes, forte iiispexerant. nie se formosum jactat ; iila irascitur, Nec gloriantis sustinet Fratris jocos, Accipiens, quid enim ? cuncta in conlumeliam* Ergo ad patrem decurrit, lœsura invlcem, Magnaque invidia criminatur filium, Vir uatus, quod rem feminarum tetigerit. Amplexus ille utrumque, et carpens oscula , Dulcemque in ambos caritatem partiens : Quotidie, inquit, speculo vos uli volo ; Tu formam ne corrumpas nequitiae malis* Tu faciem ut istam moribus vincas bonis.

FABULA IX

S0CBATK8 AD AMICOt

Vulgarc amici nomen, sed rara est fides.

Quum parvas sdes sibi Tundassel Socratcs, Cujus non fugio mortem, si famam adsequar, El cedo invidix, dummodo absoivar ciuis ;