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votre femme, de détendre votre esprit, de reposer votre corps, pour reprendre avec plus de vigueur vos occupations ordinaires ? II faut changer de plan et de manière de vivre, si vous songez à pénétrer dans le sanctuaire des Muses. Quant à moi, ma mère me mit au jour sur le sommet du Piérius, où Mnémosyne, neuf fois féconde, avait donné à Jupiter Tonnant les protectrices des arts. Quoique je sois né presque au sein de leur école, que j’aie étouffé dans mon âme toute ambition de fortune, et que j’aie obtenu des succès marquants, les Muses ne me reçoivent encore qu’avec dédain. Qu’arrivera-t-il donc à celui qui s’épuise en veilles pour amonceler des trésors, préférant une douce opulence à de doctes travaux ? Après tout, advienne que pourra, comme disait Sinon, quand on le conduisit devant le roi de Pergame ; je vais donner un troisième livre écrit dans le style d’Ésope et je le dédie à vos talents et à votre mérite. Si vous le lisez, je me réjouirai ; sinon, la postérité y trouvera certainement quelque plaisir. Maintenant, je dirai en peu de mots pourquoi on imagina l’apo-
Ânimum relaxes, otium des corpori.
Ut assuetam fortius prsestes vicem ?
• Mutandum libi propositum est et vitse genus,
Intrare si Musarum limen cogitas.
Ego, quem Pierio mater enixa est jugo,
In quo tonanti sancla Mnémosyne Jovi,
Fecunda novies, artium pcperit Ghorum ;
Quamvis in ipsa natus sim psene schola,
Curamque habendi penilus corde eraserim,
Et laude multa vilam in hanc incubuerim,
Fastidiose tamen in cœtum recipior.
Quid credis ilti accidere, qui magnas ope&
Exaggerare quoBrit omni vigilia,
Docto labori dulcc prxponens lucrum ?
Sed jam, quodcunque fuerit (ut dixit Sinon,
Ad regem quum Dardaniae perduclus forel),
Librum exarabo tertium iEsopi stylo,
Honori et meritis dedicans illum tui :>.
Quem si leges, luitabor ; sin autem minus,
llabebunt corle, quo se obleclent posteri.
Nunc (abularum cur sit inventum genu*,
