Page:Phèdre - Fables, trad. Panckoucke, 1864.djvu/83

Cette page n’a pas encore été corrigée

gent du fisc dans ses paniers, l'autre des sacs gonflés d’orge. Le premier, fier de son fardeau, marche la tête haute, et fait fièrement sonner sa sonnette ; son compagnon le suit d'un pas tranquille et modeste. Soudain des voleurs sortent d’une embuscade, et, dans la lutte, massacrent le premier Mulet, volent l’argent et dédaignent l'orge. Le Mulet pillé déplorait son infortune ; l'autre lui dit : « Ils m’ont méprisé, et je m’en réjouis ; car je n’ai rien perdu, et n’ai point de blessure.»

Cette fable prouve que l’obscurité, protège ; tandis que les richesses exposent au danger.

FABLE VIII

LE CERF ET LES BŒUFS

Forcé dans les retraites profondes de la forêt, et aveuglé par la crainte, un Cerf, pour fuir la mort qui le menaçait, gagna une ferme voisine, et se cacha dans une étable qui s’offrit à lui. Un Bœuf le vit et lui dit : « Malheureux ! tu cours à ta perte, en

Unus ferebat fiscos cum pecunia ; Aller tumentes multo saccos hordco. Ille, onere dives, celsa cervice eminet, Clarumque coUo jactat tinlinnabulum ; Cornes quielo sequitur et placido gradu. Subito lalrones ex insidiis advolant, Inlerque caedem ferro Mulum tunsitant, Diripiunt nummos, negligunt vile hordeum. Spoliatus igitur casus quum fleret suos : Equidem, inquit aller, me contemptum gaudco ; Mam nihil amisi, nec sum laesus vulnere.

Hoc argumenlo luta est hominum tenuitas MagDiB periclo sunt opes obnoxiae.

FABULA Vill

CERTUS BT BOVES

Cervus, nemorosis excitatuâ lalibulis, Ut venatorum fugeret inslantem necei», Caeco limore proximam villam petit, Et opportuno se bubuli condidit. Uic Bos latenti : Quidnam volui»ti tibi»