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LIVRE II. :3

sène, villa bâtie par Lucullus sur le sommet de la montagne, d’où l'on voit à ses pieds la mer de Toscane, et, dans le lointain, la mer de Sicile. Gomme un de ces esclaves officieux, la tunique relevée par une écharpe de lin d’Égypte aux franges tombantes, vit le prince se promener dans les superbes jardins, il prit un arrosoir de bois, et jeta de l'eau dans les allées poudreuses, faisant parade d'un si grand service. On se moqua de lui. Ensuite, gagnant au plus court, il reparaît dans une autre allée, et en abat la poussière. César reconnut notre homme et, comprit : « Approche,» lui dit-il. Aussitôt l’esclave d’accourir, transporté d’espérance et de joie, se figurant recevoir je ne sais quelle récompense. Alors l'empereur, déposant sa majestueuse gravité, lui dit en riant : « Tu as fait là peu de chose, et ta peine est perdue ; car je ne donne pas des soufflets à si bon marché.»

FABLE VI

L'AIGLE, LA CORNEILLE ET LA TORTUE

Contre les puissants on n’est jamais assez protégé, nous ne sau-

Quae monte summo posila Luculli manu,

Prospectât Siculum, et despicit Tuscum mare ;

Ex allicinclis unus atriensibus,

Oui tunica ab huracris linteo Pelusio

Erat deslricta, cirris dependentibus,

Perambulante Iseta Domino viridia,

Alveolo cœpit lignëo conspergere

fiumum œstuantem, corae orficium jactiians :

Sed derideretur. Inde notis fleiibus

Praecurrit aliura in xystiim, sedans putverem.

Agnoscit hominem Cassar, remque intelligil.

Heus, inquil Dominus. lUe enimvero adsIHt,

Id ut putavit esse nescio quid boni,

Donaiionis alacer certae gaudio.

Tum iic jocata est tanti majestas Duels :

Non mullura egisti, et opéra neqnidquam prrlt

Mulio mnjoris alap ;o mccum veneunl.

FABULA VI

AQUILA, COnRIX ET TESTmO

Contra potenics ncmo c ?t niunitus salis ;