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LIVRE y. 03

FABLE III

LE CHAUVE ET LA MOUCHE

Une Mouche piqua la tête d’un Homme chauve ; celui-ci, cherchant à l'écraser, se donna une forte tape. « Tu voulais te venger d’une légère piqûre par la mort d’un petit être ailé, lui dit la Mouche en se moquant ; comment te puniras-tu du mal et de l’affront que tu t’es faits ?» L’Homme répondit : « Je ferai promptement la paix avec moi-même, parce que je sais que je n’avais pas l’intention de m’offenser. Quant à toi, vil et méchant animal, qui te plais à sucer le sang humain, je voudrais te tuer, dût-il m’en coûter plus encore.»

Cet exemple nous apprend qu’il faut pardonner une faute involontaire ; mais celui qui cherche sciemment à nuire, je le juge digne de tout châtiment.

FABLE IV

L'HOMME ET L'ANE

Un Homme immola au divin Hercule un porc dont il avait fait

FABULA III

CALVUS ET UUSCA

Calvi momordit Musca nudalum caput ;

Quam opprimcre captans, alapam sibi duxil gravcni :

Tune illa irridcns : Punctum volucris parvul»

Voluisti morte ulcisci ; quid faciès tibi,

InjuriiR qui addideris contumeliam ?

Respondit : Blecum facile rcdeo in gratiam.

Quia non fuisse menlem laedendi scio.

Sed te, contempli generis animal improbum. *

Quas dclectaris bibere bumanum sanguincm,

Optem necare, vel majore incommodo.

Hoc argumentum vcniam ei dari docet,

Qui casu peccat : nam qui consilio est noccns,

lUum esse quavis dignum pœna judico.

fabula IV

nOHO ET ASIIfUS

Quidam immolas^et verrem quum sanclo Uercuh,