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LIVRE IV. /75

cieuse, cachant adroitement sa cruauté, sème ici les membres de son frère, pour assurer sa fuite, et là égorge Pélias par la main de ses filles.

Que t’en semble ? Style fade, faits mensongers, diras-tu ; car, longtemps auparavant, Minos, sur ses vaisseaux, avait dompté les flots de la mer Egée, et puni un crime d’un juste châtiment.

Que puis-je donc pour toi, lecteur qui fais le Caton, si tu n’aimes, ni mes fables, ni mes récits ? Épargne, pourtant, un peu plus les auteurs, ou leur plume ne t’épargnera pas.

Je le dis pour ces ignorants qui font les délicats, et qui, pour se donner un air de bon goût, critiqueraient le ciel même.

FABLE VIII

LA VIPÈRE ET LA LIME

Le méchant qui s’attaque à plus mordant que lui pourra se reconnaître dans cette fable.

Quae, saevum ingenium variis involvens modis, Ulic per arius fratris explicuit fugam, Hic csde palris Peliadum infecit manus.

Quid tiln videtur ? Hoc quoque insulsnm est, ais, Falsoque dictum ; longe quia vetustior iEgaea Hinos classe perdomuit fréta, Justoque vindicavit exemplo impetum.

Quid ergo possum facere tibi, leclor Cat , Si nec fabellse te juvant, nec fabulœ ? r<oli molestus esse omnino litleris, Majorem exhibeant ne tibi molestiam*

Hoc illis dictum est, si qui stulti naus ant, Et, ut puteniur sap^re, cœlum vitupérant.

FABULA VIII

VIPERA ET LIMA

Mordaciorem qui improbo dente ppelit, Hoc argumento se describi «tentiat.