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fS PHÈDRE, FABLES.

FABLE IV

LE CHEVAL ET LE SANGLIER

Un Sanglier, en se vautrant, troubla l’eau d’un gué où un Cheval venait se désaltérer : de là une querelle. Le coursier, irrité, implora le secours de l'homme, le reçut sur son dos, puis retourna contre son ennemi. Le cavalier lança ses traits et tua le Sanglier, et parla ainsi, paraît-il, au Cheval : « Je suis ravi de t’avoir écouté et secouru : car j’ai fait une belle capture, et j’ai appris quelle est ton utilité.» Cela dit, il le força à souffrir un frein. « Insensé que je suis, dit le Cheval consterné, je voulais me venger d’une offense légère et j’ai trouvé l’esclavage.»

Cette fable apprend aux hommes irritables, qu’il vaut mieux dévorer une insulte, que de se livrer à autrui.

FABLE V

TESTAMENT EXPLIQUÉ PAR ÉSOPE

Souvent un seul a plus de bon sens que tous : cette courte histoire le prouvera à la postérité.

FABULA IV

BQDDS ET APER

Eqnus sedare solitus quo fuerat sitim, Dum sese Aper volutat, turbavit vadum. Hinc orta lis est. Sonipes, iratus fero, Auxilium petiit hominis ; quem dorso levant, Rediit ad hostem. Jactis hune telis eques Postquam interfecit, sic loculus tradilur : Laetor, tulisse auxilium me precibu.s tuis ; Nam praedam cepi, et dedici, quam sis utilig. Atque ita coegit frcnos invitum pati. Tum mœstus ille : ParvaB vindictara rei Dum quaero démens, servitulem rcperi.

Uaec iracundos admonebit fabula, Impune potius lœdi, quam dedi alteri.

FABULA V

JBSOPCS INTERPRES TESTAMENTI

Plus cssc in uno sscpe, quam in (urba, boni, Narratipue posteris tradam birevi.