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58 PHÈDRE, FABLES.

plus fort. De nouvelles prières ne servirent qu’à exciter la chanteuse. Le Hibou ne sachant que faire et voyant le peu de succès de ses demandes, résolut d’employer la ruse. « Puisque tes chants, lui dit-il, m’empêchent de dormir, car vraiment on croirait entendre la lyre d’Apollon, j’ai envie de goûter ce nectar dont Pallas me fit dernièrement présent ; si tu ne le dédaignes pas, viens, et nous boirons ensemble.» La Cigale qui mourait de soif, n’eut pas plutôt entendu louer ses chants qu’elle prit son essor. Le Hibou sort de son trou, la poursuit toute tremblante et la tue. Ainsi, ce que vivante elle avait refusé, morte elle l’accorda.

FABLE XVII

LES ARBRES SOUS LA PROTECTION DES DIEUX

Les Dieux choisirent un jour les arbres qu’ils voulaient protéger. Jupiter prit le chêne, Vénus le myrte, Apollon le laurier, Cybèle le pin, Hercule le superbe peuplier. Minerve, surprise, leur

Clamare cœpit. Rursus adraola prece, Âcccnsa magis est. Moctua, ut vidit sibi Mullum esse auxilium, et verba conlemai sua, Hac est aggressa garrulam fallacia : Dormire quia me non sinunt cantus tui, Sonare cilhara quos putes ApoUinis, Potare est animus nectar, quod Pallas mihi Nuper donavit : si non fastidis, veni ; Una bibamus. Illa, qusB ardebat siti, Simul cognovit, vocem laudari suam, Cupide advolavit. Moctua, egressa e cavo, Trepidantem consectata est, et lelho dédit. Sic, viva quod negarat, tribuit mortua.

FABULA XYII

ARBORES IM DEORDM TUTELâ

Olim, quas vellent esse in tutela sua, Divi leycrunt Arbores. Quercus Jovi, Et niyilui Vciieii placuit, Pbœbo laurca, Piuus Cybelae, populus ceUa Herculi.