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Étude historique de la condition légale des esclaves dans les colonies françaises[1] ». Mais, comme l’indique le titre, c’est principalement le point de vue juridique qui domine dans son étude. Tout en reconnaissant la valeur du travail de notre devancier, auquel nous devons plus d’une indication utile, nous espérons nettement marquer la différence qui existe entre le sien et le nôtre.

Tout d’abord, il est facile de constater le développement particulier que nous avons donné a la traite, qui était liée plus intimement à notre sujet.

Comme on pourra s’en rendre compte par la bibliographie que nous indiquons ci-dessous, nous croyons n’avoir laissé de côté aucune source importante de la question, tandis que M. Trayer s’est contenté, ou à peu près, de puiser aux sources du droit. Nous avons notamment fait un usage constant de la grande collection Moreau de Saint-Méry, conservée aux Archives Coloniales, et dont une partie considérable est restée inédite, ainsi que de la correspondance générale échangée entre le Roi ou ses ministres et les administrateurs des îles.

Nous avons jugé à propos de nous borner aux Antilles françaises, vu la quantité de documents que nous devions déjà consulter pour ces îles. Nous avons même étudié l’esclavage plus spécialement à la Martinique, parce qu’elle a été pendant assez longtemps l’unique chef-lieu des Antilles

  1. Paris, 1887, 104 p.