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DU MARÉCHAL DE CRAMONT. ~t65gj

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don Louis, toutes choses étant ajustées et étant allé coucher à Irun pour de là continuer son voyage, il reçut un ordre du cardinal d’aller le retrouver à Saint-Jean-de-Luz, et de ne pas faire partir la première troupe de ses gens, comme il avoit été résolu, auparavant qu’il ne l’eût entretenu.

Un écrit que les partisans du prince de Coude avoient donné à don Louis pour être inséré dans les articles de paix étoit la cause de ce retardement. Il étoit conçu en termes que Je cardinal jugeoit peu convenables à la dignité du Roi : mais, en deux conférences qu’il eut avec don Lonis, les choses furent accommodées, et le maréchal de Gramont continua son voyage pour Madrid.

Mai.5, avant que d’entrer dans le détail de ce qui se passa, j’ai cru qu’il ne seroit ni désagréable ni inutile au public qui lira ces Mémoires d’exposer d ou provenoit l’opiniâtreté invincible de Peneranda de ne pas vouloir traiter la paix en Allemagne, et d’en renvoyer toujours la négociation aux Pyrénées. La véritable cause étoit donc qu’il nous avoit donné tant d’avantage, et par conséquent apporté un si netable préjudice aux affaires du Roi son maître par le refus qu’il avoit fait de toutes les propositions de paix que l’électeur de Mayence lui avoit faites, qu’il est constant que celui qu’il fit encore de donner un passe-port pour aller en Espagne de la part du collége électoral, afin que Sa Majesté Catholique en voulût admettre l’adjudication, persuada if collége électeral, et particulièrement l’électeur de Mayence, bien plus fortement que tous les ambassadeurs de France eussent pu dire, que les Espagnols ne vouloient