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[1652] MÉMOIRES

jour du traité de la paix arrivé, qui fut le 29 ensuivant, le chevalier Thodias, premier jurat, les sieurs de Virelade, conseillers d’État, président ; La Trêve, de Boucaut, conseillers ; de Pontac, greffier du parlement ; Alaire, archidiacre de l’église de Saint-André ; de Bacalan, avocat général de la chambre de l’édit ; Baritaud, lieutenant particulier ; Mercier, marchand ; Martin Valon, avocat ; et Rodoret, aussi avocat, y arrivèrent en qualité de députés de la ville, suivis d’une grande quantité de peuple. Ces députés ayant été introduits dans la chambre des généraux, où leur conseil étoit assemblé, firent faire lecture de leurs articles par le sieur L’Auvergnac, secrétaire de la députation, sur lesquels il y eut de très-grandes contestations, et particulièrement sur ce qu’ils demandoient qu’on leur accordât les mêmes grâces que le Roi leur avoit octroyées et que le père Berthod avoit apportées, lorsqu’on croyoit faire réussir le dessein que la trahison de Villars avoit fait échouer. En ce rencontre le père Berthod fut ouï dans le conseil de guerre, où les généraux vouloient qu’il assistât toujours, comme ayant une connoissance entière de toutes les intelligences de Bordeaux pour le service du Roi. Ce père dit qu’il étoit vrai que Sa Majesté avoit accordé de bon cœur toutes les grâces qu’il avoit demandées pour la ville et les habitans de Bordeaux ; mais que c’étoit à la charge qu’au temps qu’elles leur furent accordées ils se remettroient dans leur devoir, et qu’ils accompliroient ce qu’ils promettoient ; qu’ils s’en étoient rendus indignes par la trahison de celui qui avoit trompé le Roi et ceux qui travailloient par les ordres de Sa Majesté ; que depuis ce temps-là la