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DE CONRART. [1652]

derrière lui, qu’il falloit avertir M. Broussel qu’il avoit oublié à mettre encore une chose dans son avis, qui étoit que M. d’Orléans auroit pouvoir de guérir des écrouelles. Mais ce qu’il y a de plus étrange est que M. d’Orléans lui-même déclara nettement qu’il ne pouvoit accepter aucune autorité sans titre, et que dans son avis il proposa de lui donner celui de lieutenant général ; et en effet devant et après cette assemblée il disoit à tous ceux à qui il parloit qu’il lui falloit un titre, et qu’il ne pouvoit rien faire sans titre ; qu’avec un titre il feroit toutes choses. Quelques uns de ceux à qui il disoit cela lui répondirent qu’il ne lui falloit point d’autre titre que celui d’oncle du Roi et de fils de Henri-le-Grand, et que c’étoit en vertu de ce titre-là qu’il devoit travailler au rétablissement des affaires et à la restauration de l’État.

Cet avis de Broussel fut mitigé par les autres avis qui couroient, et il s’y porta lui-même, voyant que M. d’Orléans se contentoit du titre de lieutenant général. Lorsque l’arrêt fut prononcé, on dit que M. le prince auroit le commandement des armées sous M. d’Orléans ; mais dans l’arrêt qui fut imprimé, il y a qu’il sera général des armées, sous l’autorité de M. d’Orléans.

Il faut encore remarquer que le maréchal d’Etampes, quoiqu’il soit entièrement à M. d’Orléans et de sa maison, ne fut point d’avis de lui donner la lieu-

    doyen du parlement vers 1676. Il eut seize enfans de son mariage avec Françoise Poisle, dame de Saint-Gratien. Le maréchal de France étoit le cinquième. René Catinat, l’aîné de tous, fut conseiller au parlement en 1635 ; Pierre, fils de René, fut reçu conseiller au même parlement en 1697. En lui s’étoignit cet honorable nom.