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SUR L’HISTOIRE DE S. LOUYS.

plinæ,[1], ainsi que Guillaume de Neubourg écrit. Car alors, et sous le règne du roy Henry II, qui succéda à Estienne, les Anglois tyronum exercitiis in Angliâ prorsus inhibitis, qui fortè armorum affectantes gloriam exerceri volebant, transfretante in terrarum exercebantur confiniis. Roger de Howeden et Brompton[2] confirment cette remarque, racontant que Geoffroy comte de Bretagne ayant esté fait chevalier par le roy Henry II, son père, passa de l’Angleterre en Normandie, et que dans les confins de cette province et de celles de France, il se trouva dans les tournois, où il eut la satisfaction de se voir rangé au nombre des chevaliers qui excelloient dans ces sortes de combats. Mais le roy Richard fut le premier qui en introduisit la pratique dans l’Angleterre ; car cet illustre prince considérant que les François estoient d’autant plus vaillans, qu’ils estoient exercez, tantò esse acriores, quantò exercitatiores atque instructiores, sui quoque regni milites in propriis finihus exerceri voluit, ut ex bellorum solenni præludio, verorum addiscerent artem usumque bellorum, nec insultarent Galli Anglis militibus, tanquam rudibus et minùs gnaris[3]. Mathieu Paris dit la méme chose, ce qu’il semble rapportera l’an 1194[4] : Eodem tempore[5] rex Richardus in Angliam translens, statim perloca certa tornemnenta fieri, hâc fortassis inductus ratione, ut milites regni utriusque concurrentes vires suas flexis in gyrum frenis experirentur : ut si bellnm adversus crucis inimicos, vel etiam finitimos movere

  1. Will. Neub. l. 5, c. 4.
  2. Roger Howed. et Brompt. A. 1177.
  3. Will. Neub. l. 5, c. 4.
  4. Math. Par. A. 1194.
  5. Math. Westm. A. 1194.