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SUR L’HISTOIRE DE S. LOUYS.

hanaps, ou de grandes couppes, remplis de toute sorte de monnoyes, qu’ils jettoient dans le peuple. Le compte de Guillaume Charrier receveur général des finances, qui commence en l’an 1422, confirme ceci en ces termes[1]. « À Touraine et Pontoise heraux du Roy, la somme de 41 ll. 6. s. en 30 escus d’or, à eux donnée par ledit seigneur aux mois de may 1448 ; tant pour eux, que pour autres heraux, poursuivans, ménestrels, et trompetes, pour avoir le jour de la Pentecoste oudit an crié largesse devant sa personne, ainsi qu’il est accoustumé. » Comme encore le quatrième comte de Mathieu Beauvarlet receveur général des finances de Languedoc, qui commence au premier d’octobre 1452. « À Pontoise, Berry, et Guyenne heraux du Roy pour avoir crié largesse au disner dudit seigneur le jour et feste de Toussains, ainsi qu’il est accoustumé défaire, »

La forme de crier et de publier ses largesses par les roys d’armes dans ces festes solennelles est ainsi décrite par un heraud qui vivoit sous Henry VI, roy d’Angleterre, en son traité MS. du Devoir et de l’Office desherauds, et des poursuivans d’armes. « Après Heraulx et poursuivans doivent cognoistre quand ils sont devers les princes et grands seigneurs, comme ils doivent crier leur Largesses, lesquelles se crient aux grans festes : et se doit la largesse crier quand ils sont à disner, quand le segont cours et entremais sont servis. Et doit le grand maistre d’hostel en une aumuche ou sachet honorable appeller le roy d’armes, mareschal, ou herauld, ou poursuivant le plus notable l’absence de herault, et luy dire, vecy

  1. En la ch, des comp. de Paris, Commun. par M. de Herouval.