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là, elle se relève, et s’épure. De nos jours, une science dure et cruelle a quelquefois proclamé que le monde est aux forts et que cette seule loi explique et conduit l’univers. Quel contraste avec cette poésie qui dit que le ciel est aux faibles, pourvu seulement qu’ils aient bonne volonté ! L’abus de cette charité sans frein a pu jeter nos poètes dans des excès fâcheux et choquants ; mais elle était généreuse et noble dans son principe.


BIBLIOGRAPHIE


La vie de saint Alexis, poëme du XIe siècle, et renouvellements des XIIe, XIIIe et XIVe s., publié avec préface, variantes, notes et glossaires par G. Paris et L. Pannier, Paris, 1872, gr. in-8. — La légende syriaque de saint Alexis, par Arthur Amiaud, dans la Bibliothèque de l’École des Hautes Études (79e— fascicule), Paris, Vieweg, 1889.), in-8. — J. Bonnard, les Traductions de la Bible en vers français au moyen âge, Paris. 1884. — S. Berger, la Bible française au moyen âge, Paris, 1884. — Trois versions rimées de l’Évangile de Nicodème, publiées par Gaston Paris et A. Bos. Paris, Didot, 1885, in-8. — A. d’Ancona. la Leggenda di vergogna e la leggenda di Giuda, Bologne, 1869. — Chabaneau, le Roman de saint Fanuel et sainte Anne, Paris, 1888. — A. Mussafia. Studien zu den mittelälterlichen Marienlegenden, Vienne, 1887-1889. — Ueber die von Gautier de Coincy benützten Quellen, Vienne, 1894, in-4. — Pour les légendes latines, traduites ou imitées par les auteurs des vies de saints rimées, consulter le Recueil des Bollandistes, à la date de la fête du saint. — M. Kohler (Vieweg, 1881, in-8) a publié une Étude critique du texte de la vie latine de sainte Geneviève. — P. Meyer, dans les Notices et Extraits des manuscrits, t. XXXII, a analysé le manuscrit La Clayette, qui renferme un certain nombre de vies de saints intéressantes.

Voici, dans l’ordre alphabétique, les noms des saints dont la vie a été racontée en vers français du XIe au XIVe siècle ; cette liste n’est pas complète, mais elle renferme au moins les œuvres les plus connues :

S. Alban ; S. Alexis ; SS. Barlaam et Josaphat, par Gui de Cambrai ; par Chardri et anonyme ; S. Bonet ; S. Brendan, par Benoît ; Ste Catherine d’Alexandrie, plusieurs vies anonymes : une par Aimmeric, une (en 2650 v.) par sainte Clémence de Barking (vers 1275) ; S. Dominique ; S. Edmond ; S. Édouard le Confesseur ; Ste Élisabeth de Hongrie, par Rutebeuf ; S. Éloi ; Ste Euphrosyne ; S. Eustache, plusieurs textes différents ; Ste Geneviève, par Renaud ; S. Georges de Lissa, par Wace et par Simon de Fraisne ; S. Germer ; S. Gilles, par Guillaume de Berneville ; S. Grégoire ; S. Guillaume, roi d’Angleterre, par Chrétien ; S. Hugues Lincoln (nom d’un enfant écossais qu’on disait avoir été immolé par les Juifs) ; S. Jean-Baptiste ; S. Jean Bouche d’Or, par Renaud ; S. Jean l’Evangéliste ; S. Jean le Paulu (le même que Jean Bouche d’Or) ; S. Josse, par Pierre ; S. Jérôme ; Ste Julienne de Nicomédie ; S. Laurent ; S. Léger (Xe siècle, voir p. 2 et 26) ; Ste Léocadie, par Gautier de Coinci ; Ste Marguerite, par Wace, par Fouque et plusieurs anonymes ; Ste Marie l’Égyptienne, par Rutebeuf ; Ste Marie-Madeleine, par Guillaume Le Clerc ; S. Martin, par Païen Gastinel de Tours ; Ste Modvenne ; S. Nicolas de Myre ; S. Patrice, par Beret, par Marie de France ; S. Paul ; S. Paulin ; S. Remi, par Richer ; Sept (les) Dormants, par Chardri ; Ste Thaïs : S. Thomas Becket, vie anonyme, autre par Benoît