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ACKERMANN (Louise).



Rue des Feuillantines, volète d’Alkhaïos à ses casseroles, en donnant la réplique à Taine, Renan et Havet. Traduisit d’abord, en libres et galantins vers, les parties sexuelles des poèmes hindous, puis vaticina sur des thèmes de Leopardi et de Pascal.



ADAM (Paul).



Repris de justice. Se distingue de ses confrères de la cour d’assises par des costumes d’une pureté géométrique, une allure compassée de plénipotentiaire, de très longs cols où se posent les vingt-trois ans d’une tête immobile que rompt une bouche de joueur de whist. Jusqu’au jour où, à la requête d’un bas agent des mœurs nommé Sarcey, intervinrent les tribunaux, il vécut de la prostitution de Chair Molle, dont il rédigeait le block-note en un style neuf, elliptique, impressionniste et filigrané. Il fut, en 1885, le rédacteur en chef du Carcan (2 numéros), où il se révéla partisan d’une politique théocratique et battit une tonnante réclame à la Papauté. En 1886, il paraphrase les Evangiles et publie Soi.