Page:Perochon - Nene.djvu/131

Cette page a été validée par deux contributeurs.
125
NÊNE.

Il répondit, très conciliant :

— Peut-être bien ! Je suis vif, moi ; nous avons en des mots à propos de l’ouvrage… Maintenant, je ne lui en veux pas.

— Je le crois de votre part ! dit Violette avec un accent de certitude.

— … Et même je serais heureux qu’il le sût… Ça ne m’aurait pas déplu de le rencontrer quand il est venu ici…

Il l’épiait en dessous, la piquait d’un regard très aigu. Elle eut l’idée de parer l’attaque ; et puis elle préféra la joie de montrer qu’elle n’était pas dupe et voyait venir.

— Allons ! Dites donc que vous ne savez rien… et que vous voudriez savoir tout ! Vous me prenez pour une sotte !… Michel Corbier est venu ici en effet, mais en cachette de tout le monde… Je vous le dis à vous qui êtes mon parrain.

Boiseriot se mit à rire.

— C’est bien !… C’est très bien ! Tu n’as pas perdu ton temps. Mais tu sais qu’il y a deux enfants… et que Corbier est dissident. Quelle est ton idée ?

Elle eut un geste d’insouciance et ce fut bien franchement cette fois qu’elle répondit :

— Je ne sais pas !

Puis elle reprit :

— Et vous ? quelle est votre idée, là-dessus ?

— Je suis comme toi ma filleule… et puis cela ne me regarde pas.

Elle insista, câline :