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la guerre des boutons


aux lettres énormes, héritage d’une grand-tante à la vue faible, et l’ouvrit n’importe où, histoire d’avoir lui aussi une contenance à peu près exempte de reproches.

Peu curieux des oraisons, il tourna son livre à l’envers et, tout en fixant, sans les voir, les immenses caractères d’une messe de mariage en latin, de laquelle il se fichait pas mal, il réfléchit à ce qu’il proposerait le soir à ses soldats, car il se doutait bien que ces sacrés asticots-là ne trouveraient comme d’habitude rien du tout, du tout, et se reposeraient encore sur lui du soin de décider ce qu’il faudrait faire pour remédier au danger terrible dont ils étaient tous plus ou moins menacés.

Tintin dut le pousser pour le faire agenouiller, lever et asseoir aux moments désignés par le rituel et il jugea de la terrible contention d’esprit de son chef à ce que celui-ci ne jeta pas une seule fois les yeux sur les gamines, qui, elles, de temps en temps, le reluquaient pour voir « quelle gueule qu’on fait » quand on a reçu une bonne volée.

Des divers moyens qui s’offrirent à son esprit, Lebrac, partisan des solutions radicales, n’en retint qu’un, et le soir, après Vêpres, quand le conseil général des guerriers de Longeverne fut réuni à la carrière à Pepiot, il le proposa carrément, froidement et sans tergiversations.

— Pour ne pas se faire esquinter ses habits, il