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la guerre des boutons


peu plus loin, on a vu une boule d’écureuil et Grangibus m’a dit :

— Je ne sais s’il est dedans ? Si tu montais voir comme c’est ?

— Alors, j’ai pris entre mes dents un petit bâton pour fourgonner, parce que s’il avait été dedans, quand j’aurais mis la main il aurait pu me mordre les doigts. Je monte, j’arrive, je tâte, et qu’est-ce que je trouve ?

— Le sac !

— Mais non, rien du tout ; alors je fous la boule en bas et alors, en regardant, c’est là que dans un contrebas, un peu plus du côté de bise, j’ai vu le bacul de ces cochons de Velrans.

Ah ! j’ai bientôt été en bas. Grangibus croyait que l’écureuil m’avait mordu et que je dégringolais de frousse, mais quand il m’a vu courir, il s’est douté tout de suite qu’il y avait du nouveau et c’est alors que nous avons fichu leur cambuse à sac.

Les boutons étaient au fond, sous une grosse pierre ; on n’y voyait presque pas clair, je les ai trouvés en tâtant.

Ah ! ce qu’on était content !

Mais vous savez, c’est pas tout. Avant de partir, je me suis déculotté au fond de leur cabane… j’ai rebouché avec la pierre, on a bien remis tous les