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la guerre des boutons


– Oui, comme je passais à Paris, près des Tuileries, je m’demandais si j’entrerais lui donner le bonjour, quand j’sens quelqu’un qui me tape sur l’épaule. Je me retourne…

C’était lui ! – Oh ! ce sacré Zéphirin, qu’il a fait, comme ça se trouve ! Entrons, on va boire la goutte !

– Génie[1], cria-t-il à l’impératrice, c’est Zéphirin ; on va trinquer, rince deux verres !

Les trois gaillards, pendant ce temps, remontaient le village et arrivaient à la maison du garde.

Par une lucarne de la remise, Lebrac se glissa à l’intérieur, ouvrit à ses camarades une petite porte dérobée et tous trois, de couloir en couloir, pénétrèrent dans l’appartement de Bédouin où, un quart d’heure durant, ils se livrèrent à un mystérieux travail parmi les arrosoirs, les marmites, les lampes, le bidon de pétrole, les buffets, le lit et le poêle.

Ensuite de quoi, le tirouit de Gambette annonçant le retour de leur victime, ils se retirèrent aussi discrètement qu’ils étaient entrés.

Vivement ils accoururent au deuxième poste de Boulot où ils arrivèrent bien avant la venue de ce dernier.

Le père Zéphirin, après avoir en effet une dernière fois encore raconté à Fricot des histoires sur

  1. Génie, abréviation d’Eugénie