Page:Peguy oeuvres completes 08.djvu/335

Cette page n’a pas encore été corrigée

C L I

C'est un de ces mystères particuliers qui sont comme emboités dans le grand mystère temporel, dans le mystère du rythme et de l'écoulement et pour ainsi dire de l'événement de l'événement.

Sans aller jusqu'à croire, et peut-être, qu'il y a tou- jours une prédestination des noms, c'est-à-dire notam- ment une liaison de la fortune au nom, sans aller jusqu'à croire, et peut-être, qu'il y a des noms de vil- lages qui sont destinés à devenir les noms de batailles éternelles, et sans croire, et peut-être, qu'il y a des noms qui sont d'avance des noms de grands hommes, et surtout des noms de grandes œuvres, il est permis «l'indiquer que ce sont là des mystères du même ordre et fort apparentés ensemble, les mystères du temporel, c'est-à-dire les mystères de la fortune et de l'événement. Les personnes qui se préoccupent de savoir non pas comment c'est, non pas ce que c'est, non pas ce qui est et devient, mais d'abord et uniquement comment elles comprendraient trouveront et diront qu'il n'y a là aucun secret. Les personnes qui s'occupent unique- ment de savoir et de se demander ce qu'il y a, ce qui se passe, ce que c'est, reconnaîtront là non pas un secret seulement, non pas un point seulement d'inconnais- sance et un croisement d'inquiétude, mais toute une famille de secret, qui est la famille du secret de fortune.

Je ne voudrais point, (dit-elle), parler le langage de la philosophie. Mais pour les personnes qui s'occupent d'avoir des solutions au lieu de considérer les problèmes ; et qui commencent toujours par résoudre ; il est évident

325

�� �