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C L I vous manque, la barre d'équité, la barre de justice et de sécurité. C'est elle-même qui manque, au dernier moment, dans le couronnement de cette romantique terreur. Quoi. Oui. Elle vous manque, elle vous a (déjà) manqué. C'est la fixité même qui se disjoint, et qui se démembre, et qui se retourne entre elle-même contre elle-même. Et comme cette fixité était ternaire, elle se retourne elle-même d'un retournement ternaire, elle se renverse d'un renversement ternaire. On pouvait consi- dérer l'ancien vers, le deuxième vers, enfin l'ancien deuxième vers comme formé de deux membres.

Cet ancien deuxième vers, cet inébranlable refrain était évidemment ternaire. Paris tremble, ô douleur, ô misère. Mais dans cette coupe ternaire ou plutôt sur cette coupe ternaire il y avait une surcoupe. Paris tremble fait évidemment à lui tout seul un membre et on pourrait presque dire une moitié du vers. O douleur, ô misère ensemble fait évidemment un deuxième membre et on pourrait dire une deuxième moitié. Ou encore une fois divisé en trois ternes ce vers ternaire, qui seront, le premier : Paris tremble; le deuxième : ô douleur; le troisième : ô misère; il est évident que le premier terne forme un premier membre : Paris tremble; et que les deuxième et troisième ternes ensemble forment un deuxième membre : ô douleur, ô misère !

Cela étant, le texte exige de lui-même, entrant ainsi profondément dans les intentions du poète, (mais Hugo a constamment de ces insolentes fortunes), que le

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