Comme une oblique pluie infatigable.
Qu’ils absorbent tout ce qui tombe comme une bonne terre de Lorraine,
Comme une terre généreuse et saine,
Bien juste, bien à point, bien meuble,
boit tout ce qui tombe et ne se laisse pas envahir en
marais et en marécages.
Et en mares et en bas fonds et en marécages pleins de
boue et de vase,
Et du limon de l’âme et de plantes poisseuses
Et vaseuses.
Et de bêtes visqueuses. Gluantes.
Aussitôt, instantanément, presque avant ils fassent une eau courante.
Une eau vive, une eau claire, une eau douce.
Une belle eau transparente.
Une eau pure et qui jaillit et qui coule en ces prés
Aux rives de Meuse.
Cette innombrable source et ce fleuve innombrable.
Ce fleuve le plus grand de tous mes fleuves.
Le seul grand.
Voilà ce que j’admire, moi, qui m’y connais pourtant.
Et qui connais ma création. Et l’œuvre des Six Jours.
Et le repos du Sept.