Et ces corps périssables et ces cœurs
Pour nourrir vivante la parole impérissable.
Ça c’est son affaire, c’est son office, on est sûr que c’est bien fait.
Il y pourvoit, il y pourvoira éternellement.
Mais ce qui est notre affaire, hélas, et notre office,
Nous périssables créées, périssables créatures,
Une fois créées, une fois nées, une fois baptisées,
Une fois femmes et chrétiennes,
Ce qui malheureusement dépend de nous, heureusement,
L’une après l’autre c’est de nourrir la parole vivante,
C’est de nourrir un temps la parole éternelle.
Après tant d’autres, avant tant d’autres.
Depuis qu’elle fut dite.
Jusqu’au seuil du Jugement.
In saecula saeculorum.
Dans les siècles des siècles.
De génération en génération.
Depuis le commencement des siècles.
Jusqu’à la consommation des siècles
De la terre.
Comme au seuil de l’église le dimanche et les jours de fête,
Quand on va à la messe,