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Tu es, ô bien-aimé, le puits aux sept palmiers
— ô soif d’eau vive, —
le puits aux sept palmiers dans le désert de sel,
le puits aux sept palmiers dans le désert du monde.

J’ai souffert de la soif comme le noir Targui
— inaccessible puits, —
je t’ai cherché longtemps à travers l’étendue
étincelante et nue
et je t’ai découvert à l’heure où le soir vient.

Je ne troublerai pas ta solitaire ivresse,
je n’effleurerai pas même d’une caresse
l’eau calme
où s’endort l’ombre de tes palmes.

Je boirai seulement ton rêve de clarté
— eau vive, eau profonde —
et je repartirai dans le désert du monde.


(Rondo capriccioso, VII)


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