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III


Étrange ami d’un jour
ton amour
s’est posé sur ma vie
comme l’aile de l’oiseau migrateur
qui se repose une heure
et repart.

Je te donne, au départ,
la rose épanouie
dans la coupe du jour goutte à goutte épuisée,
cette rose attentive à son divin secret,
son rêve qui t’effleure
et sa lente agonie.

IV


Une rose ronde et serrée
prise au jardin de Dulcinée
avec sa goutte de rosée
— ô jeunesse du monde ! —
une rose secrète et ronde.
Et Sancho l’a mise à sa bouche
— elle avait fleuri pour ton cœur
ô don Quichotte !
La vie se trompe chaque jour
las ! mon triste Seigneur
— et notre amour. —


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