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DE LA TROISIÈME RACE. 335

Et nous à decreter ladite sentence, si comme elle est bien justement donnée et passée en chose jugée, ayans ferme et agréable, icelle voulons, Louis XI, Jouons et approuvons, et par la teneur de ces présentés lectres confermons, au PIess,$ sauf en autres choses nostre droit et l’autruy. Et pour que ce soit chose parc j^s jourj ferme ct estable à tousiours, nous avons fait mettre nostre scel à ces pre- Janvier 1477* sentes. Donné à Meremoustier (a), l’an de grâce mil trois cent trente-cinq, ou mois de Novembre, par nous : J. Moulins.

Loys, fils de Roy de France, Duc de Touraine, Conte de Valois et de Louis, Beaumont, aux senechal et receveur et autres nos justiciers et officiers fiu de nostre duché de Touraine ou à leurs lieuxtenans , salut. Nous vous man- * à Pari ?, * dons, et à chascun dc vous si comme à lui appartiendra, que contre lespri- Ie ’3 Octobre vileges, grâces ct dons des religieux de la maison Saint-Jehan du Liget, de *39° l’ordre de Chartreuse, en nostre forest de Loches, dont il vous apparoitra, desquels ils ont usé paisiblement le temps passé ès pays de Touraine, vous ne actemptez ou souffrez estre actempté au préjudice desdits religieux, mais, selon la teneur d’iceulx privilèges, grâces et dons, les faites, laissez joir et user ainsi, comme ils ont acoustumé le temps passé, sans les molester en aucune maniéré au contraire, car ainsi le voulons et ausdits religieux l’avons octroié et octroions de grâce especiale , se mestier est, nonobstant quelzconques lettres surrcptices impetrées ou à impetrer à ce contraires. Donné à Paris, le xïtjf jour d’Octobre, l’an de grâce mil trots cent quatre-vingt a dix, par Monseigneur le Duc, à rostre rclacion. Ainsi signé : J. Gillet. Charles, par la grâce de Dieu, Roy de France, au bailly de Touraine et Charles vu, des ressorts et exempeions d’Anjou et du Maine, et au capitaine de noz ic ,a2j^nV^jz. ville et chastel de Loches ou à son lieutenant audit lieu , salut. Receue avons l’umble supplicacion de noz bien-amez les religieux, prieur et couvent de Saint-Jehan du Liget, près de la forest de Loches, dc l’ordre de la Chartreuse, contenant que comme, pour le retrait de leurs personnes et biens, et aussi de leurs hommes, laboureurs et serviteurs du labour, desquelx ils vivent, et ad ce qu’ilz puissent vacquer au service divin sans estre occupez audit labour, ilz, à l’aide de leursdits hommes, aient fait fortifier une maison ou hostel appellé la Couroisie, auquel d’ancienneté souloit estre leur eglise et cloaistre ; et combien que plusieurs se soient efforcez aux temps passez de impetrer et obtenir lectres sur le fait de la capitanie dudict lieu, tant de nous comme d’aucuns de noz officiers ct chiefs de guerre, toutesvoies nous avons voulu et octroié ausdits supplians qu’ilz y meissent capitaine tel qu’il leur plairoit, pourveu qu’il feist le serment ès mains de vous, capitaine, et, s’aucunes lectres en avons donné, ce a esté au cas qu’il plairoit auxdits supplians, ce nonobstant, ct que lesdits supplians aient jà pieçà commis Jehacquin Choisel , cscuier de cuisine de nostre très - cher et très - amé aisné filz Loys, Dauphin de Viennois, lequel y a demouré l’espace de quatre ans ou environ, ct se y est tousiours bien porté ct gouverné au bien et au prouffit desdits supplians, et depuis n’aguerres soit allé dc vie à trespassement, en faveur duquel défunt, après son décès, lesdits supplians ayent commis à la garde dc leurdict hostel nostre amé Jehannct Lcclerc, semblait ote.

(a) Marmoutier.