Page:Parny - Oeuvres, élégies et poésies diverses - 1862.djvu/89

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
A MES AMIS


Rions, chantons, ô mes amis,
Occupons-nous à ne rien faire,[1]
Laissons murmurer le vulgaire,
Le plaisir est toujours permis.
Que notre existence légère
S’évanouisse dans les jeux.
Vivons pour nous, soyons heureux,
N’importe de quelle manière.
Un jour il faudra nous courber
Sous la main du temps qui nous presse ;
Mais jouissons dans la jeunesse,
Et dérobons à la vieillesse
Tout ce qu’on peut lui dérober.

  1. De Chaulieu avait dit, avec plus de bonheur encore : « Occupé de son oisiveté. »