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des Pommes de terre.

dans les diſettes de fourrage n’a-t-on pas été obligé de recourir au pain pour les remplacer ? M. Chancey, qui a adopté cette méthode pour ſes volailles & ſes mules, a remarqué que trois livres de pain les nourriſſoient autant que quatre livres de farine & ſix livres de grains ſans être mouillés ni écraſés ; qu’il y auroit même du bénéfice a ne pas donner les ſons en nature, mais dans l’état panaire, & mélangés avec l’avoine, le ſarraſin & l’orge moulus, dont la pulpe de pommes de terre ſeroit toujours la baſe : cette opinion ſe trouve conforme à celle des meilleurs artiſtes vétérinaires.

La culture des pommes de terre pourra encore reſtraindre celle de l’avoine & du ſarraſin, qui, en certains endroits, abſorbent une grande partie des meilleurs terrains ; l’uſage du, premier de ces deux grains eſt déja, dans quelques cantons, remplacé par l’orge, dont la végétation eſt plus facile, le produit plus riche, plus ſubſtantiel & plus généralement utile.