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sur les Végétaux

J’ai fait beaucoup d’autres expériences pour m’aſſurer de l’identité de la fécule de pomme de terre avec l’amidon, & j’ai toujours reconnu qu’elle lui reſſembloit entierement. Elle en a la blancheur, la fineſſe & le toucher ; elle ſe diſſout dans l’eau bouillante & prend en refroidiſſant une forme gélatineuſe appelée vulgairement empois. J’en ai fait des pains qui étoient même mieux levés que ceux d’amidon à cauſe d’une petite partie de mucilage ſurabondant qui n’avait pas été expoſé à la fermentation.

J’ai auſſi examiné les autres parties conſtituantes des pommes de terre, c’eſt à-dire le ſuc & la partie fibreuſe de ces racines, & je n’y ai rien reconnu qui eut l’apparence de la matiere de Beccari. Les phénomenes de la digeſtion font voir qu’il y a dans les alimens tirés du regne végétal ou du regne animal, deux ſubſtances, l’une mucilagineuſe qui eſt vraiment la partie nutritive, & l’autre un paranchyme fibreux qui ne nourrit pas ; dont le tiſſu n’eſt que groſſièrement