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du pouvoir pour remplir au besoin des missions. Leur nom vient de ce qu'ils étaient choisis parmi les plus braves.


Ἄγαλμα.

— Désigne en principe tout ce qui charme les yeux ou l'esprit, et s'applique en particulier à un ex-voto, quelle qu'en soit la nature, destiné à plaire à un dieu. Comme on offrait souvent à la divinité son image, ἄγαλμα en est venu à signifier une statue de dieu, en bois, en marbre ou en métal, puis, d'une façon plus générale, une statue quelconque, même en forme d'hermès, et jusqu'à un bas-relief.


’Aγαλμάτιον.

— Diminutif du précédent, mais avec le sens exclusif de petite image, statuette, figurine.


’Aγαμίου γραφή.

Action de célibat intentée à Sparte aux citoyens qui n'étaient pas mariés à partir d'un âge déterminé. Cette action entraînait pour eux l’atimie, ou déchéance civique, et des peines infamantes qu'ils subissaient, en proie aux sarcasmes de leurs concitoyens et aux coups des femmes. Pour Athènes, aucun témoignage précis ne mentionne une ἀγαμίου γραφή, et les juristes croient qu'en fait cette action n'a jamais existé.


’Aγγείδιον, diminutif de Άγγεῖον.

1° Terme générique pour désigner un vase, un récipient, quelles qu'en soient la forme, la taille, la matière ou la destination.

2° Rideau, voile ou morceau d'étoffe analogue.

3° Sacoche de cuir.


’Αγγελική [ὄρχησις].

— Danse exécutée dans les festins ; les danseurs imitaient l'action et le récit des messagers arrivés au terme de leur mission.


’Αγγοθήκη.

— Peut-être, dans un sens général, table, buffet, dressoir servant à déposer les vases ; plus particulièrement support creux, de forme triangulaire, sur lequel on posait un vase d'argile.


Ἄγγος.

— En général, tout récipient ou vase, synonyme de άγγεῖον ; en particulier :

1° Vase à contenir des liquides, vin, lait, etc., ou des objets solides, des graines, du blé.

2° Urne funéraire où l'on recueillait les restes des morts.

3° Coffre pour les vêtements.

4° Caisse sans couvercle ou berceau dans lequel on exposait les enfants.


’Αγέλα, ’Αγελάοι, ’Αγέλαστος, ’Αγελάτης.

— Les enfants crétois, jusqu'à l'âge de seize ans, vivaient dans leur famille ; on les appelait σκότιοι (vivant dans l'ombre), ἀπόδρομοι (hors de course) ou ἀπαγέλοι, c'est-à-dire hors de l'ἀγέλα. C'est qu'à seize ans ils se réunissaient en associations qui portaient le nom d'ἀγέλαι. Chaque groupe était sous la direction d'un ἀγελάτης, d'ordinaire le père du jeune homme riche qui avait pris l'initiative de l'association.

Le but de ces associations était d'exercer les jeunes gens aux plus rudes exercices du corps, en particulier à la course (d'où le nom de δεκάδρομοι, synonyme d'ἀγέλαστοι), à la chasse, au tir de l'arc, aux danses armées qu'ils accompagnaient de péans et d'odes guerrières, et même à