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Dans ce dernier combat, il tua de sa main neuf cent quarante ennemis. Les Bretons avaient obtenu l’avantage dans tous ces engagements ; mais nulle force ne pouvait prévaloir contre les desseins de Dieu. Plus les Saxons éprouvaient de revers, plus ils demandaient de renforts à leurs frères de la Germanie, qui ne cessèrent d’arriver jusqu’au temps d’Ida, le fils de Eoppa, et le premier prince de race saxonne qui ait régné en Bernicie et à York. »

Il y a loin de ce témoignage, peut-être entièrement historique, à ce qu’on devait trouver sur le héros breton dans le livre de Geoffroy de Monmouth.

M. Thomas Wright a déjà parfaitement reconnu que la plupart des additions faites à Nennius par le bénédictin anglais ne pouvaient être traduites d’un livre breton. Passons rapidement en revue ces additions. L’histoire de Brut ou Brutus y est exposée avec autant de confiance et de netteté que s’il s’était agi d’un prince contemporain. On nous donne ses lettres missives, les délibérations de son conseil, ses discours et ceux qu’on lui adresse, les fêtes de son mariage. Avant d’arriver au terme de ses voyages de long cours, voyages renouvelés de l’Énéide, il aborde sur le rivage gaulois, où Turnus, un de ses capitaines, bâtit la ville de