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dans cette vue il me semble que Québec et Ontario devraient apporter leur contingent.

Ce n’est pas non plus une entreprise qu’il faille reculer, mais qu’il importe d’exécuter sans retard. Tel l’exige impérieusement la grande œuvre nationale de la colonisation à laquelle plus que jamais, gouvernants et gouvernés s’efforcent de prendre une part active.

Par conséquent, Monsieur le Ministre, nous nous en reposons entièrement sur vous. Il faut à tout prix que ce projet passe ; et si vous voulez y mettre seulement la moitié de votre influence il passera.

De notre côté nous sommes des milliers de volontés et de bras prêts à seconder vos vues et à donner le plus dévoué concours à toutes les mesures qui auront pour but de promouvoir la grandeur et la prospérité de notre nation.

Or, vous n’avez d’autre fin que celle-là, Monsieur le Ministre. Vous l’avez prouvé par vos actions et répété en mille circonstances ; particulièrement à ce banquet que vous donnaient les citoyens de Montréal au mois d’octobre de l’an dernier ; et où vous prononciez ces mémorables paroles qui resteront à la postérité.

« Nous avons fait la Confédération, c’est que nous avions des aspirations pour l’avenir… nous entendons faire de ce grand territoire que la Providence a mis sous notre Gouvernement, un grand empire et faire de ce peuple qui nous a été donné une grande nation. »

Eh ! bien, Monsieur le Ministre, vous voulez une grande nation, voilà la terre pour l’établir. Les sujets ne vous manquent pas, il ne demandent qu’une chose pour remplir vos grandes et patriotiques aspirations que vous leur ouvriez les portes