Page:Paradis - Le Temiscamingue a la Baie-d'Hudson BAnQ P134S1D1, 1884.djvu/64

Cette page a été validée par deux contributeurs.
64

Pour le moment un chemin de fer n’est pas ce dont nous avons besoin pour aller à Témiskaming, quand bien même cette voie partirait de Mattawan. Cela coûtera trop cher et surtout prendra trop de temps.

Si on hésite à nous accorder un million pour une navigation qui fait notre affaire, il n’est pas probable qu’on nous gratifie de cinq à six millions pour un chemin dont nous n’avons pas besoin.

S’il est prouvé que la navigation est la voie la plus prompte à établir pourquoi ne nous la donne-t-on pas aux prix si modique d’un million ou peut-être moins encore.

Non seulement cette voie est la plus prompte à ouvrir, mais je prouve encore qu’elle est la plus économique.

On a parlé, je crois, d’un demi-million pour les frais d’un écluse d’après les plans que j’ai eu l’honneur de soumettre au Département des Travaux-Publics. C’est du moins l’ancien estimé d’un plan proposé avant le mien, lequel réclame en sus l’avantage d’abaisser le niveau du Lac Témiskaming pour des fins d’une haute importance. Mais supposons, en mettant les dépenses au maximum, que ces travaux demandent un million.

Avec un million donc, le Gouvernement atteint du coup trois magnifiques résultats :

1o Il ouvre le Lac Témiskaming,

2o Il procure une immense facilité au transport et au commerce du bois en détruisant le dangereux rapide du Long Sault.

3o Il découvre 26,000 âcres de terres arables de première qualité submergées par les eaux du Lac Témiskaming. Et je pourrais ajouter 4o Il assainit le climat et le terrain en faisant disparaître les causes d’humidité excessives sur les côtes basses de la Tête du Lac et de la Rivière Blanche… Puis 5o il découvre une surface propice à l’ex-