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Les deux maisons s’étant fusionnées, M. Langlois devient membre de la maison Périolat & Co., ce qui dura jusqu’en 1889. À deux reprises, le feu fit subir des pertes si considérables à cet établissement qu’une faillite s’en suivit.

Alors M. Langlois trouva à se placer au magasin de « Hausens Empire Fur Factory, » Nos. 151 et 153 sur l’avenue Wabash. Il s’y fait des affaires pour $1,500,000 par année. M. Langlois y occupe une des premières positions.

Le 18 janvier 1879, il se maria, à Montréal, avec Delle Marie Ezilda Berubé, fille de feu Jean Lambert Berubé, ancien manufacturier de vinaigre, en cette même ville. Il a deux garçons et une fille.

On dit que son fils Ernest est doué d’un talent extraordinaire pour la musique. Rien de surprenant, quand on sait que M. Langlois possède une des plus belles voix de base. Sa voix remarquable lui permit d’avoir à l’archevêché de Chicago la place de première base comme soliste, une des meilleures positions comme chantre dans la métropole.


JOSEPH CHALIFOUX.



Monsieur Joseph Chalifoux, entrepreneur de pompes funèbres et propriétaire d’une grande écurie de chevaux de louage, est à Chicago depuis 1867, est un de nos compatriotes qui ont le mieux réussi dans les affaires.

Né à Montréal en 1841, il y fit son apprentissage de menuisier ; mais durant cinq années consécutives il suivit la carrière de marin, donna plus d’une preuve de hardiesse de bravoure qui dénotèrent, dès son jeune âge, ce caractère ferme et énergique qui a toujours paru le trait saillant de sa nature.

Poussé par le désir de faire fortune plus vite que sur la mer, il pointa vers l’Ouest et arriva à Chicago en 1867 avec 75 cents dans sa poche pour toute caisse d’épargne. Il se livra courageusement à son métier de menuisier, et grâce à son habilité et son assiduité au travail il gagna de bons gages jusqu’à l’époque du grand feu de 1871, où il se trouva avec un joli montant en caisse.