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Au nombre de ses filles se trouvait la célèbre cantatrice, Alice Demers, madame Bennis, dont la mort inattendue, arrivée à Paris au mois de septembre 1892, causa tant de regrets dans le monde artistique de Chicago. Madame Alice Demers-Bennis était reconnue comme la meilleure cantatrice soliste de Chicago, ce qui lui fit remporter la médaille d’or ornée de diamants, accordée par le Collège Musical de Chicago. Après avoir chanté à l’Auditorium et avoir été comparée à la Patti par les critiques les plus autorisés, madame Bennis se rendit à Paris pour perfectionner ses études musicales sous les plus grands maîtres. Elle devait bientôt faire entendre sa voix dans le Grand Opéra, lorsque la mort vint la ravir au monde artistique.

M. P. Demers a deux autres filles mariées en cette ville, dont les maris se trouvent dans de très bonnes positions.

M. Demers a été l’un des organisateurs du club Plessis, dont il est le président. On l’appelle à bon droit le fondateur de la paroisse de Saint Jean-Baptiste, ayant le premier suggéré l’idée de cette fondation et étant encore en tête du mouvement.

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MODESTE DUPUIS.


NÉ le 8 avril 1859, à Saint-François, township de Tilbery, comté d’Essex, Ontario, Canada.

Ayant eu le malheur de perdre ses parents pendant qu’il était en bas âge, le curé de sa paroisse, le Rév. Louis Villeneuve, le prit sous sa protection.

Il lui fit apprendre le métier de tailleur, et, dans ces moments de loisir, il lui faisait la classe.

En 1880, il vint tenter fortune aux États-Unis. Il s’arrêta d’abord à East Saginaw, Mich., ou il travailla comme tailleur, pendant deux ans.

En 1882, il prit la direction du sud de la Géorgie, où il passa un an.

Après avoir voyagé durant six mois, il vint s’établir à Fort Worth, dans le Texas. Il fit des affaires comme tailleur pendant deux ans.