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celui sur le front duquel la famine avait écrit démon. Le monde était vide : là où furent des villes populeuses et puissantes, plus de saison, plus d’herbe, plus d’arbres, plus d’hommes, plus de vie ; rien qu’un monceau de morts, — un chaos de misérable argile. Les rivières, les lacs, l’Océan, étaient calmes, et rien ne remuait dans leurs silencieuses profondeurs ; les navires, sans matelots, pourrissaient sur la mer ; leurs mâts tombaient pièce à pièce ; chaque fragment, après sa chute, dormait sur la surface de l’abîme immobile : — Les vagues étaient mortes, le flux et le reflux anéantis, car la lune qui les règle avait péri ; les vents avaient expiré dans l’atmosphère stagnante, et les nuages n’étaient plus ; les ténèbres n’avaient pas besoin de leur aide, — elles étaient l’univers lui-même.