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dans son sein des partisans de l’homœopathie. À la vérité le nombre en est restreint, et les écrits qu’ils ont laissés sont plus rares encore : aussi serai-je forcément bref, et me bornerai-je en quelque sorte à signaler les quelques rares apôtres de Hahnemann en vétérinaire.

Les premiers vétérinaires homœopathes se sont montrés en Allemagne : et cela se conçoit, vu que cette doctrine a pris naissance dans cette contrée. C’est ainsi que nous voyons Lux, Gunther et quelques autres embrasser presque en entier la doctrine homœopathique. En France, l’homœopathie n’a pas trouvé le même écho. Martin, celui-là même qui a traduit Gunther, est le premier qui ait adopté la doctrine hahnemanienne et le seul, pour ainsi dire, qui en ait arboré le drapeau. Depuis Martin, on n’avait point entendu parler, ou fort peu, d’homœopathie dans le monde vétérinaire, sauf dans ces deux dernières années où l’on a vu, dans une polémique engagée entre MM. Cordouan et Cavarroc, ce dernier se déclarer le champion des idées de Hahnemann au sujet de la morve, et prétendre la guérir par les voies homœopathiques.

Je dois ajouter néanmoins qu’un savant distingué, Bernard, ancien directeur de l’École Vétérinaire de Toulouse, s’est montré assez partisan de cette doctrine ; toutefois il a tenté peu d’essais.

Parmi le petit nombre d’adeptes qu’a su se rallier Hahnemann, je dois mentionner Gunther, comme étant le moins exalté et celui qui a le mieux compris par conséquent ce qu’on pouvait retirer de la doctrine homœopathique. En effet, il est loin d’être aussi exclusif que la plupart des autres partisans, et est d’avis que dans bien des cas on doit avoir recours à l’allopathie. — Au sujet de la posologie, il dit qu’on doit se borner aux premières dynamisations, et conseille en outre de répéter l’administration des doses dans la même journée. Il ajoute aussi que l’on ne doit pas, à l’égard des maladies,