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aux progrès qu’a faits l’agriculture depuis un siècle, progrès qui, comme conséquence, ont provoqué l’extension et le développement de nos espèces animales ; si on songe aux nombreuses voies de communication qu’on a ouvertes pour faciliter l’accroissement progressif du commerce, on s’explique très-bien l’importance qu’a pu prendre la médecine vétérinaire et de quelle utilité elle est pour les nations.

De plus, le grand intérêt qu’offrent les grandes espèces domestiques en raison des épizooties dont elles peuvent être atteintes, épizooties qui dans certains cas amènera la ruine et la désolation du pays, indique combien cette médecine devait acquérir de l’importance. Je dois dire aussi que jusqu’à ces derniers temps nos races domestiques — celles de l’espèce chevaline notamment — avaient été complètement négligées. Or, les besoins étant devenus plus nombreux et plus variés, il fallait des connaissances spéciales particulières pour opérer sur ces machines vivantes les transformations que les nouvelles exigences réclamaient. Pour cette raison encore la médecine vétérinaire devait secouer ses lourdes chaînes et quitter son trop modeste rang.

La vétérinaire, distincte de la médecine humaine, lui a fait des emprunts considérables ; mais aujourd’hui elle commence à se défier des secours qu’elle en reçoit, et l’on remarque sa tendance à chercher en elle-même les ressources qui doivent la placer au rang des sciences, immédiatement au-dessous de la médecine de l’homme. Quoique éclose d’hier, elle ne craint pas de se mesurer avec son aînée, qui pendant si longtemps l’a regardée d’un air par trop dédaigneux.

Mais laissons ces questions de côté pour ne nous occuper que d’une particularité relative à son histoire, c’est-à-dire de ce qui a trait à l’homœopathie.

Comme la médecine humaine, la médecine vétérinaire a eu