Page:Pages - Recherches sur l’homœopathie.djvu/45

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

énergie tellement puissante « qu’il suffit d’en renfermer un seul grain dans un flacon et de le faire respirer quelques instants à un mélancolique chez lequel le dégoût de la vie est poussé jusqu’au point de le conduire au suicide, pour qu’une heure après ce malheureux soit délivré de son démon et ait repris le goût de la vie. » Avancer de pareilles inepties, c’est bien certainement ne pas vouloir être pris au sérieux et ne chercher que le ridicule. On n’aime ces choses-là que dans les Contes de Perrault ; partout ailleurs où on les rencontre, elles n’inspirent que de la pitié pour celui qui les émet et du mépris pour ce qui a besoin d’un tel appui.

Malgré cela, il faut avouer que parmi les partisans exaltés de Hahnemann, il s’en est trouvé quelques-uns, entre autres le docteur Kopp (de Hanau), Braun, Mabit, etc., dont l’esprit judicieux s’est refusé à admettre l’activité de ces médicaments par trop dilués ; aussi, enfreignant les conseils du maître, s’en sont-ils tenus à la première dynamisation.

Si nous examinons les précautions à prendre pour favoriser l’action des médicaments, nous verrons que si, parmi elles, il en est qu’on doive faire entrer en ligne de compte, telles que l’âge, le tempérament, le sexe, etc., d’autres, et c’est le plus grand nombre, ne peuvent qu’assumer la critique sur celui qui les a énoncées. Comment, en effet, considérer de sang froid l’influence que pourrait exercer le teint, voire même la couleur des cheveux, sur le mode d’action des médicaments ? ou encore, que penser de la défense qu’on fait aux malades au sujet des odeurs qu’il faut éviter de sentir ? Mais non-seulement il faut se conformer à ces prescriptions, mais il faut encore, pour administrer un médicament, que le malade soit dans une bonne disposition d’esprit : sans cela, son action serait nulle ou produirait un effet tout opposé à celui qu’on espère. Enfin il faut encore attendre, comme je l’ai dit ailleurs, que l’action d’un médicament déjà administré