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tion. Celle qui aurait été préparée dans des appareils ayant servi à la distillation de certaines essences, ne pourrait être utilisée à la préparation de médicaments homœopathiques. Il en serait de même si l’on voulait préparer de l’alcool. Quant au sucre de lait, il doit être tiré de la Suisse, car c’est là qu’il est le plus pur.

Pour ce qui est des globules inertes ou nonpareilles, qui doivent avoir d’après Hahnemann le volume d’un grain de pavot et qui exigent une préparation très-minutieuse et toute spéciale, les homœopathes conseillent de ne les prendre jamais chez les confiseurs, mais seulement chez des pharmaciens homœopathes pour être certain de leur pureté.

Cela dit, passons aux manipulations qu’on fait subir aux médicaments, et qui consistent, comme on l’a vu, à les amener à l’état de teinture mère, de dilution, etc.

Teintures mères. — Elles sont surtout préparées avec des substances végétales ; mais il est des cas pourtant où des substances animales, ou même minérales, entrent dans leur composition. Dans leur préparation, trois cas peuvent se présenter : ou la substance est assez succulente, ou elle est très-peu succulente, ou elle se trouve à l’état sec.

Dans le premier cas, on réduit la substance en pâte dans un mortier et on la soumet au pressurage dans un morceau de toile neuve — car il faut éviter l’emploi des presses parce qu’il est matériellement impossible de les nettoyer complètement dans toutes leurs parties. Le suc obtenu est mélangé avec une quantité égale d’alcool à 85° et renfermé dans un flacon bien bouché. Au bout de 24 heures, on décante et on filtre la liqueur qui surnage le dépôt d’albumine coagulée et on la conserve pour l’usage, en ayant soin de la mettre à l’abri de la lumière. (T. mère par expression.)

Dans le deuxième cas, on opère comme précédemment, avec cette différence qu’on ajoute deux fois le poids d’alcool