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que : hystérie, épilepsie, rachitisme, cancer, phthisie, paralysie, jaunisse, etc., etc. La diversité si grande que présente au premier coup d’œil le miasme psorique, s’explique par le développement extraordinaire qu’il a dû acquérir en traversant les milliers d’organismes humains depuis la création, et par les modifications innombrables qu’il a dû éprouver dans chaque individu soumis à tant d’influences sensibles extérieures et intérieures. Le principe de la gale est donc l’objet essentiel dans l’étude de la pathologie sous le rapport étiologique.

Voyons maintenant de quelle manière Hahnemann justifie ses assertions.

L’observation plus générale des règles de l’hygiène chez les peuples modernes ayant rendu la lèpre plus rare, et la gale, dont elle n’était qu’une forme, n’ayant ni son hideux aspect ni des symptômes très-apparents, un grand nombre d’individus ont pu contracter, conserver, propager sans même le savoir le miasme psorique ; et la contagion de ce miasme a dû être d’autant plus facile et rapide que l’affection a pu se cacher davantage ou disparaître spontanément chez beaucoup d’individus. Sous ce rapport, la lèpre, dans les grandes agglomérations d’hommes, était préférable à la gale, non seulement parce que cette dernière se propage avec plus de facilité, mais encore parce que la disparition spontanée ou non de l’exanthème devait faire croire à la guérison de la maladie, qui pouvait alors faire impunément dans l’intérieur des progrès inaperçus. C’est ainsi qu’elle serait devenue la source la plus générale des maladies chroniques. Ce qui a mis Hahnemann sur la voie de cette cause générale des maladies, c’est, d’une part, l’incurabilité d’une foule d’affections chroniques par les moyens ordinaires, l’existence antérieure démontrée ou présumée d’un exanthème psorique plus ou moins passager chez le malade ou ses parents, et enfin la guérison