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n’est, d’après les homœopathes, que le reflet, l’image pour ainsi dire de la force vitale affectée qui régit l’organisme. Or, voici ce qui se passe, d’après Hahnemann, dans le cas de maladie : « Quand l’homme tombe malade, cette force spirituelle active par elle-même et partout présente dans le corps est au premier abord la seule qui ressente l’influence dynamique de l’agent hostile à la vie. Elle seule, après avoir été désaccordée par cette perception, peut procurer à l’organisme les sensations désagréables qu’il éprouve, et le pousser aux actions insolites que nous appelons maladie. Étant invisible par elle-même et reconnaissable seulement par les effets qu’elle produit dans le corps, cette force n’exprime et ne peut exprimer son désaccord que par une manifestation anormale dans la manière de sentir et d’agir de la portion de l’organisme accessible aux sens de l’observateur et du médecin par des symptômes de maladie. » Le manque d’accord de la force vitale seul produit donc la maladie, et les phénomènes morbides accessibles à nos moyens d’investigation expriment en même temps tout le changement interne, c’est-à-dire la totalité du défaut d’harmonie de la puissance intérieure ; en un mot, ces phénomènes morbides mettent la maladie tout entière en évidence. Par conséquent, selon l’auteur de l’homœopathie, la guérison a pour condition et suppose nécessairement que la force vitale soit rétablie dans son intégrité et l’organisme entier ramené à l’état de santé. Mais, pour guérir, il est inutile de savoir comment le principe vital produit les symptômes : il suffit de se rappeler seulement qu’il est principe dynamique, et comme tel qu’il ne peut être influencé que dynamiquement par les agents morbifiques. Pour étayer son assertion, Hahnemann donne les exemples suivants : « On a vu souvent, dit-il, des lettres écrites dans la chambre d’un malade communiquer la maladie miasmatique à celui qui les lisait. Combien de fois aussi n’a-t-on pas vu des propos offen-