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ques, sont, jusqu’ici du moins, les seuls dont l’efficacité ait pu être réellement constatée dans les maladies périodiques et syphilitiques.

Rien encore, comme on le voit, ne justifie le titre de mensongère dont on a qualifié cette doctrine.

Relativement à l’idée émise par l’auteur de l’homœopathie sur l’action des médicaments, on ne s’explique guère, je dirai même qu’on ne s’explique pas comment une substance médicinale capable de faire naître une maladie jouit de la propriété d’en guérir une semblable à celle qu’elle veut faire développer. Mais ce phénomène, disent les médecins homœopathes, trouve une explication satisfaisante dans le fait mille et mille fois constaté — que, quand à une maladie déjà existante vient s’en joindre une nouvelle qui a plus ou moins d’affinité avec elle, la nouvelle maladie éteint ou fait cesser l’ancienne, si elle l’égale ou la surpasse de très-peu en intensité : de même que la lumière du soleil empêche de voir celle des étoiles ; de même encore que deux boules animées d’une force égale de propulsion qui viennent à se rencontrer s’arrêtent sur-le-champ. Aussi Hahnemann pose-t-il en principe « qu’on doit toujours agir dans le sens de la maladie pour la guérir, et que les meilleurs remèdes sont ceux qui ont la propriété de provoquer une affection, ou, pour s’exprimer mieux, d’imprimer une direction analogue à la réaction de la vie. Ceux-là, en effet, peuvent atteindre au siége de la maladie et agir sur lui. » (Organon.) D’où la nécessité pour l’homœopathe de chercher à obtenir une maladie artificielle se rapprochant autant que possible du siége de la maladie qu’il veut combattre. Il faut aussi que l’affection nouvelle surpasse en intensité la maladie qui préexiste, afin de pouvoir la détruire ; puis on fait cesser la maladie artificielle en n’administrant plus le médicament, cause de sa manifestation. Toutefois il faut bien calculer le degré de cette maladie ar-