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l’androgyne

devant la peinture précise d’un fait qu’il ne concevait que vague, flottant de lignes dans un halo de veuleté.

Le Père Reugny, sur les sexes et l’amour, ne connaissait que l’enseignement superficiel d’un professeur de théologie morale, c’est-à-dire une systématisation des actes, sans notion sur le principe passionnel, avec la confusion perpétuelle entre la volupté et l’attract.

Aussi l’œuvre de Nergal lui parut fausse en le charmant : la négation des actes de l’amour qu’il jugeait impossible, lui fournit comme un compromis sentimental où la nature se résorbant, le contemnement diminue.

Ceux qui passèrent du petit au grand séminaire, et du baccalauréat à la prêtrise sans traverser les épreuves sexuelles, gardent, même la chair étant morte, une sentimentalité qu’on nomme dilection et qui se traauit le plus souvent par une innocente et douce partialité, une sollicitude pour un jeune homme, élève ou pénitent.