Page:Péladan - De Parsifal à Don Quichotte, 1906.djvu/91

Cette page n’a pas encore été corrigée

Mais cette fois, l’écriture s’élevait à une telle perfection, le roman sectaire se trouva être un tel chef-d’œuvre qu’il eut un sort beaucoup plus beau et plus durable que son objet.

Lorsque Montesquieu, le plus léger des hommes sérieux, écrivait dans les Lettres persanes : « Les Espagnols n’ont qu’un bon livre, celui qui a montré le ridicule de tous les autres », il voyait le talent comique et ignorait totalement les œuvres des troubadours et leur sens caché, et par conséquent jugeait mal de leur parodie.

Si on répugne à voir dans le Don Quichotte une œuvre inspirée par un mot d’ordre maçonnique, elle garderait encore toute sa portée comme l’expression d’un poète exceptionnellement malheureux et qui exhale sa rancœur.

Nous savons que Cervantès était d’un caractère ombrageux. Sa vie ne fut qu’une série ininterrompue de déboires. En la racontant, il